Le cancer reste une épreuve difficile au plan physique et psychologique. Les personnes doivent, plusieurs années après leur diagnostic, composer avec le risque de rechute, les effets secondaires de la maladie et de ses traitements, mais aussi la reprise de leur vie quotidienne. Les quelques mois qui suivent la fin d’un traitement contre le cancer sont souvent une période de changement. Il faut alors s’adapter à de nouveaux horaires, à des modifications du corps et du niveau d’énergie et à de nouvelles conceptions de la vie. Même si certains parlent de retour à a normalité, la plupart des gens considèrent qu’il s’agit d’une période de découverte de leur nouvelle normalité.

Sur le plan physique, les améliorations sont réelles. En effet, le nombre croissant de malades guéris rend les soignants de plus en plus attentifs à leur qualité de vie après la maladie.

Ainsi, les priorités ont évolué : il n’est plus seulement question d’obtenir des guérisons, mais aussi d’éviter les séquelles.

De plus, la chirurgie est de moins en moins mutilante, et lors de l’administration de rayons ou de médicaments, on recherche l’équilibre entre un maximum d’efficacité et un minimum d’effets secondaires. Pour réduire les séquelles physiques, des traitements correcteurs ou réparateurs ont également été développés.

Cependant, la guérison du corps doit s’accompagner d’une guérison de l’esprit. Car guérir, c’est aussi retrouver autonomie et équilibre, réapprendre à voler de ses propres ailes, savoir se reconnaître, s’apprécier dans un corps qui a parfois changé, et affronter le regard des autres, sans y chercher la confirmation de ses propres appréhensions.

Gérer les attentes

L’un des grands défis d’un survivant est d’apprendre comment gérer les attentes les siennes et celles des autres sur ce que sera la vie après le traitement. Comme il s’agit probablement d’une nouvelle situation pour toutes les personnes concernées, il n’est pas évident de savoir à quoi s’attendre et de s’y préparer.

Accordez-vous, à vous-même et à vos proches, du temps pour vous habituer à la situation et pour démêler les émotions et les attentes.

Dites honnêtement comment vous vous sentez et ce dont vous avez besoin. Vous pourriez gagner à faire savoir aux autres que vous avez encore une grosse pente à remonter, que vous entes encore très fatigué ou très faible ou que vous avez encore des douleurs ou des craintes. Ils comprendront peut-être mieux si vous leur faites lire cette brochure.

Précisez aux autres ce que vous entes capable de faire pendant votre guérison et ce qu’il ne faut pas espérer. Par exemple, ne vous sentez pas obligé d’avoir une maison ou une cour impeccable parce que vous l’avez toujours parfaitement tenue par le passé.

Échangez avec d’autres survivants. Divers moyens s’offrent à vous, tels que des groupes de soutien en personne ou des communautés en ligne. Des échanges du genre peuvent aussi être bénéfiques pour les membres de votre famille.

Envisagez une consultation individuelle ou familiale si vous avez du mal à parler de vos sentiments et de vos besoins. Votre médecin ou votre travailleur social pourra vous diriger vers un thérapeute.

Les défis de la création d'une nouvelle normalité

Faites une sieste lorsque vous en avez besoin. Votre esprit et votre corps ont encore besoin de beaucoup de repos pour vous remettre de tout ce que vous avez vécu.

Dites à votre famille et à vos amis que vous accepteriez encore un coup de main pour les tâches domestiques, les courses et les emplettes.

Exprimez vos émotions et vos inquiétudes à des proches ou à un professionnel de la santé comme un travailleur social ou un thérapeute. Certaines personnes disent qu’une telle démarche est très bénéfique.

Parlez à un autre survivant du cancer ou joignez-vous à un groupe de soutien pour survivants.

Reconnaissez que vous devrez peut-être vous secouer un peu. Sortez faire une course ou une très courte promenade ou allez prendre un café ou le repas du midi avec un ami. Au début, ce sera peut-être angoissant. Cependant, la plupart des gens disent qu’avec le temps, les sorties leur font du bien.

Si vous retournez au travail, limitez-vous d’abord à quelques heures par semaine si vous le pouvez et ajoutez-en d’autres lentement.

Stress et atteinte d'un équilibre

Chacun compose à sa façon avec des émotions difficiles, le stress et la tension. Vous devrez peut-être expérimenter différents moyens pour trouver ce qui vous aide le plus à vous sentir plus normal après le traitement contre le cancer.

Exprimez vos états d’âme à d’autres ou épanchez-vous dans un journal ou un blog.

Levez-vous et bougez. Faites de l’activité physique régulièrement. L’exercice, même très léger ou modéré, peut vous apporter un mieux-être, vous apaiser et accroitre votre sentiment d’être maître de votre destin.

Admettez que le rétablissement prend du temps. Même si vous n’allez pas bien aujourd’hui, vous pourriez constater qu’à la longue, vous prenez du mieux.

Détendez-vous et respirez. La méditation et les exercices de relaxation, en canalisant votre attention sur quelque chose de précis, peuvent vous permettre de prendre un certain recul par rapport à votre situation.

Echangez avec une personne qui a eu le cancer ou trouvez un groupe de soutien.

Envisagez des thérapies complémentaires comme l’acupuncture, l’hypnose, le massage et la musicothérapie. Certains considèrent que ces thérapies peuvent aider non seulement à réduire le stress et l’anxiété, mais aussi à soulager des symptômes comme la fatigue chronique ou la douleur.

Crainte d'une récidive

Conseils pour mieux affronter la peur d’une récidive du cancer

Dites à votre médecin que vous aimeriez avoir des soins de suivi réguliers. Votre médecin peut aussi vous fournir de l’information sur les possibilités de récidive du cancer et sur les symptômes à surveiller. Avec ce type d’information en main, vous aurez moins tendance à craindre que chaque douleur, diffuse ou autre, signifie que le cancer est réapparu.

Soyez bien informé. Comprendre ce que vous pouvez faire pour votre santé maintenant et connaitre les services auxquels vous avez accès peuvent renforcer votre sentiment d’emprise.

Acceptez et verbalisez vos inquiétudes. Comme d’autres survivants, vous constaterez probablement qu’il est plus facile de se libérer des émotions une fois que vous les avez exprimées. Confiez-vous à des amis ou à des membres de la famille, à d’autres survivants du cancer ou à un thérapeute.

Essayez de canaliser votre énergie sur votre bien-être et sur ce que vous pouvez faire maintenant pour rester aussi en santé que possible, comme vous alimenter sainement, faire de l’exercice régulièrement et dormir suffisamment. Toutes ces activités peuvent vous apporter un mieux-être physique et émotionnel.

Le suivi personnalisé

Le dispositif après-cancer prévoit plusieurs volets : médical, psychologique, social, prévention dépistage.

Lors de la consultation médicale de fin de traitement, le médecin établit le «plan personnalisé de soins après le traitement», dont le médecin traitant reçoit également une copie.

Ce plan personnalisé de surveillance définit un calendrier de suivi clinique et para-clinique, proposé à titre indicatif et adaptable à tout moment. Il est expliqué au patient lors d’un entretien avec l’infirmier coordinateur de soins, qui assure les aspects pratiques de la surveillance pour les années à venir (rendez-vous médical, mammographie, scanner.).

En particulier, le volet médical s’attelle aux risques de récidive et de second cancer. Cette prise en compte de la prévention des risques secondaires est un aspect très novateur du dispositif et du calendrier de surveillance médicale proposé en lien avec le médecin de ville.

Après le traitement d’un cancer, le retour dans la vie professionnelle est souvent pensé comme la fermeture d’une parenthèse : les traitements terminés, on peut revenir à une «vie normale». Et bien souvent, c’est ainsi que l’on se représente le fait de travailler.

A ce titre, le retour au travail peut être attendu, idéalisé.

Pourquoi retourner travailler ? Il y a les raisons financières, bien évidemment, mais ce n’est pas seulement ce qui pousse à retrouver rapidement sa vie professionnelle.

Retourner au travail signifie retrouver une place, pour redevenir «quelqu’un qui compte», non seulement dans l’entreprise, mais plus largement dans la société.

Reprendre le chemin du travail permet de passer à autre chose, de renouer avec une vie normale. Il ne permet pas pour autant de retrouver immédiatement sa vie d’avant.

Retour au travail : et si ce n'était pas ce que vous croyez ?

Vos anciens repères ne fonctionnent peut-être plus

A votre retour dans l’entreprise, vous pouvez vous sentir «décalé». Parce qu’en votre absence l’entreprise a changé. Mais aussi parce que, du fait de la maladie, vous avez vous-même évolué.

Pensez-vous retrouver votre poste de travail tel que vous l’avez laissé ? Votre environnement de travail peut avoir beaucoup évolué en votre absence. Si le turn-over a été fort, l’équipe de travail peut avoir été bouleversée : certains sont partis, d’autres sont arrivés. Quels sont les collègues que vous connaissez encore ?

Savez-vous si le lieu ou vos outils de travail ont changé ? Déménagement des bureaux, nouvelle organisation, nouvel ordinateur ou nouveaux logiciels Vos anciens repères peuvent se révéler caducs.

Et vous-même, n’avez-vous pas considérablement changé? Le cancer bouleverse l’image que l’on a de soi. Il modifie aussi la philosophie de vie, les priorités, le regard sur le travail. Votre vie professionnelle peut alors passer au second plan, à moins que vous n’ayez envie d’en changer, de lui donner un autre sens.

Le regard des autres peut être différent et difficile à vivre

A votre retour, il se peut que vous peiniez à retrouver votre place dans le collectif de travail.

Retourner travailler, c’est retrouver ses collègues, sa hiérarchie et un travail d’équipe. Savez-vous de quelle façon votre ancienne place a été occupée en votre absence ? Cette place vous est-elle gardée ?

Vous imaginez-vous retrouver des relations professionnelles cordiales avec tous vos collègues, même ceux avec lesquels vous ne vous entendiez pas forcément ?

Il arrive que la maladie change le regard des collègues. Elle peut créer un décalage et vous pénaliser dans vos efforts pour retrouver votre place dans l’équipe.

Ce changement n’est pas toujours conscient. Avez-vous pensé que vos collègues ne savent pas toujours comment accueillir quelqu’un qui rentre d’un arrêt maladie ?

Souvent, ils ignorent comment se comporter : certains pourront attendre de vous que vous soyez exactement comme avant et feront comme si de rien n’était. Et à l’opposé, d’autres se sentiront mal à l’aise en votre présence car ils vous verront différemment du fait de la maladie. Chacun a ses propres raisons d’avoir peur de la maladie.

Les séquelles des traitements peuvent compliquer votre retour

Au moment de la reprise, les effets secondaires des traitements peuvent modifier les capacités de travail. En cause le plus souvent : la fatigue.

Dans la hâte de tourner la page cancer, le risque est grand de ne pas écouter son corps, et notamment sa fatigue qui se fait beaucoup plus sensible une fois de retour au travail.

Difficultés de concentration, diminution de la force physique, fatigue chronique Accomplir une même tâche demande souvent plus de temps qu’avant. Vous pouvez finir par vous sentir dépassé à un poste qui était pourtant le votre quelques mois auparavant.

Or les impératifs de productivité qui caractérisent l’entreprise s’accommodent mal de ces difficultés physiques et psychiques. On risque d’attendre de vous, dès votre retour, que vous soyez aussi performant qu’avant.

De votre côté, si vous avez peur de ne pas être à la hauteur, vous allez être tenté de redoubler d’efforts. De repousser vos limites pour prouver aux autres, mais aussi à vous-même, que vous pouvez encore y arriver quitte à vous épuiser encore davantage !

Faciliter votre retour

Garder le lien
Garder le lien, pendant son arrêt, avec son environnement de travail, c’est faire en sorte de ne pas s’isoler. Pour ne pas affronter seul, ensuite, sa reprise.

Comment garder le lien ?
Il s’agit de rester en contact, pendant le temps de votre arrêt de travail, avec quelques personnes ressources dans lesquelles vous avez toute confiance. Cela ne consiste pas forcément à vous rendre sur votre lieu de travail. Si vous n’avez pas envie d’être vu pendant les traitements, qui est une période de fragilité, vous pouvez par exemple aller déjeuner à l’extérieur avec ces collègues. C’est à ces personnes de confiance que l’on peut dire la maladie, que l’on peut oser parler, en sachant que la confidence ne sera pas toujours gardée.

Pourquoi est-ce important ?
Parce que c’est sur ces personnes ressources que vous pourrez vous appuyer pour obtenir les informations concernant la vie de l’entreprise (les mouvements, les changements d’équipe) et du service dans lequel vous travaillez (nouveaux outils, logiciels, etc.).
Demander un temps de convalescence
Le soulagement d’en avoir fini se partage avec la peur et le sentiment d’être un peu lâché dans la nature, abandonné. D’autant que les médecins, par principe, n’utilisent pas le mot de «guérison».

De nombreux témoignages soulignent l’utilité de prendre une pause pour soi. Un temps de reconstruction, pour se reposer, faire le point, se retrouver. Du temps également pour une nouvelle priorité : prendre soin de soi.

Ce temps de convalescence est un atout supplémentaire pour réussir sa reprise professionnelle.

Ce temps, ce sera le plus souvent à vous de le demander. A qui ? A votre médecin cancérologue ou à votre médecin traitant qui prolongeront votre arrêt de travail.

Comment l’estimer ?
C’est à chacun de trouver le juste milieu entre d’un côté son désir de retravailler et de l’autre, sa fatigue et ses réelles capacités, afin d’estimer quel sera le bon moment.

Anticiper votre retour
Anticiper son retour, ce n’est pas prévoir exactement la date de sa reprise ! C’est avant tout avoir conscience qu’il va falloir s’y préparer. Car non, le retour au travail n’est pas la suite logique de la fin des traitements. Ce devrait être la suite naturelle du temps qu’il aura fallu à chacun pour se sentir prêt à retourner au travail.

Préparer son retour au travail, c’est aussi prendre le temps de se retrouver, de se reconstruire.

La reprise, pour qu’elle se passe bien, doit être préparée tôt. Ce qui implique qu’idéalement, vous puissiez estimer tôt la durée totale de votre arrêt maladie. Mais dans les faits, c’est rarement le cas : les arrêts maladie, souvent renouvelés les uns après les autres, empêchent de se projeter au-delà de l’arrêt en cours.

Par ailleurs, anticiper sa reprise ne signifie pas seulement programmer une date mais aussi évaluer quand vous vous sentirez prêt à retravailler. Comment le savoir ? En étant à l’écoute de vos envies, de vos besoins. Certains ont besoin d’un temps de convalescence avant d’affronter à nouveau la vie en entreprise. D’autres, au contraire, se sentiront mal loin d’une vie active qui cadre, structure et rythme les journées. Dans ce cas, c’est le bon moment pour retourner au travail.

Il existe aujourd’hui un dispositif légal destiné à faciliter ce retour professionnel :
la visite de pré-reprise avec le médecin du travail, qui a lieu au cours de l’arrêt de travail. Soulignons que le médecin du travail est tenu au secret professionnel.

La visite de pré-reprise

Depuis Juillet 2012, elle doit être organisée par le médecin du travail à la demande du salarié, de son médecin traitant ou du médecin conseil de la Sécurité Sociale pour tout arrêt de travail de plus de trois mois. Pour un arrêt inférieur à  trois mois, elle peut être demandée par le salarié directement auprès du médecin du travail.

Opter pour une reprise progressive

Un temps partiel thérapeutique permet d’adoucir les conditions de la reprise professionnelle, à condition que la charge de travail soit correctement adaptée.

Un mi-temps ou un temps partiel thérapeutique vous permet de reprendre votre poste en douceur, en ménageant votre fatigue et en vous laissant du temps pour vous.

Mais attention, l’allègement de la durée de présence doit correspondre à un allègement équivalent et effectif de la charge de travail. Si celle-ci ne diminue pas, vous risquez de vous retrouver encore plus vite débordé. De quoi stresser et vous mettre rapidement en situation d’échec.
A l’opposé, comme pour tout temps partiel, il vaut mieux également veiller à ce que votre poste ne soit pas vidé de son contenu, afin qu’il conserve tout son intérêt et sa légitimité.

Autre aménagement du temps de travail, les horaires décalés peuvent être une bonne solution.

Demander un aménagement de poste

Le médecin du travail peut proposer un aménagement du poste du salarié avec lui et en concertation avec son environnement de travail. Pour cela, il doit se rendre sur le terrain.

Un poste aménagé permet au salarié d’honorer son contrat de travail tout en étant protégé. Le médecin du travail fait des recommandations pour une adaptation du poste de travail. Puis l’employeur fait des propositions à partir de ces recommandations. En cas de refus de l’employeur, des voies de recours sont possibles (L 4624-1 du code du travail).

Les difficultés que vous pourriez connaitre à votre retour peuvent être anticipées. Votre supérieur hiérarchique pourra par exemple évaluer la redistribution de la charge de travail et ses conséquences sur vos collègues. Il leur donnera les informations suffisantes pour qu’ils comprennent la nécessité d’un allègement.

Si nécessaire, vous pouvez demander une rencontre avec votre supérieur hiérarchique en présence du médecin du travail. Du fait de sa mission, celui-ci connait les postes de travail (R 4624-1 du code du travail).

Par ailleurs, si le médecin du travail est un artisan de la réussite de votre reprise, ne restez pas en retrait. C’est à vous de solliciter l’aménagement de votre poste et d’y réfléchir avec lui.

Demander un accompagnement après la reprise

La réussite du retour au travail d’un salarié ne se mesure pas seulement au moment de la reprise, mais s’évalue sur la durée. Un accompagnement dans les premiers mois conforte
le maintien dans l’emploi.

C’est au médecin du travail qu’il revient de valider dans la durée les aménagements de poste, et de les réajuster si nécessaire. Cela implique des visites régulières.

A votre demande, votre médecin traitant peut se mettre en contact avec le médecin du travail.

Dans certains services médicaux du travail, les infirmières peuvent vous apporter écoute, soutien et informations. Un service social du travail est également mis en place dans les établissements de plus de 250 salaries.

Quant à votre supérieur hiérarchique, son implication peut être déterminante pour la réussite de votre réintégration dans la durée. Pourquoi ? Parce qu’il veille au respect de l’aménagement du poste le temps qu’il vous sera nécessaire (respect des horaires et de l’allègement de la charge de travail).

Enfin, le service des ressources humaines, de son côté, devrait pouvoir vous proposer les moyens de retrouver votre place via des formations ou évoquer avec vous un éventuel changement de poste, si nécessaire.

Dans quels types de cancer la tumeur peut-elle impliquer des précautions diététiques :

    • Dans tous les cas la tumeur touche directement le tube digestif : bouche, Å“sophage, estomac, intestin.
    • Dans les cas la tumeur touche un organe intervenant activement dans la digestion ou l’absorption des aliments. C’est le cas des lésions hépatiques ou pancréatiques : la mauvaise digestion des graisses entraîne une diarrhée graisseuse qui implique une alimentation pauvre en graisses, une restriction alcoolique absolue et une prise d’extraits pancréatiques.

Pendant ou après un traitement pour un cancer, l’important est de maintenir votre organisme dans un bon équilibre, apprécié par la courbe de poids. Au-delà de la maladie elle-même, ce sont les traitements qui, le plus souvent, peuvent être un obstacle au fonctionnement normal du système digestif.

Il arrive également que la tumeur retentisse, directement ou indirectement, sur l’équilibre métabolique et augmente ou modifie les besoins de votre organisme. Ceci peut entrainer une perte de poids, souvent aggravée par un manque d’appétit. Il faut alors adapter votre alimentation en tenant compte de vos goûts et de vos préférences. Faites plusieurs petits repas dans la journée, aux heures qui vous sont le plus agréables, choisissez vos plats préférés, en suivant les conseils de vos médecins.

Un suivi diététique et nutritionnel dispensé par des professionnels vous permet d’avoir une alimentation adaptée à votre pathologie, de comprendre les bouleversements de votre corps face à la nourriture, de se réadapter à une consommation alimentaire classique après une hospitalisation, de pouvoir redevenir autonome dans la façon de se nourrir en étant accompagné sur le chemin de la rémission.

L’activité physique: un allié indispensable dans la lutte contre le cancer. Pendant et après un traitement anticancéreux, une activité physique adaptée permet d’améliorer la survie des personnes malades, ainsi que leur qualité de vie (anxiété, dépression, sommeil, image du corps, sensation de fatigue).

Les bienfaits de la pratique sportive pendant la période de rémission :

Une activité sportive pratiquée pendant la période de rémission et d’une manière régulière diminue le risque de récidive de 50%, continue de lutter contre la fatigue et facilite un retour à la vie sociale, familiale, et/ou professionnelle.

Un grand nombre d’études indique que les personnes physiquement actives ont un risque diminué d’incidence et de mortalité par cancer, quelle que soit sa localisation. Les données les plus probantes concernent le cancer du sein et du colon.

Les bienfaits psychologiques de la pratique physique et sportive :

Quel que soit le moment où elle est pratiquée, pendant les traitements ou après les traitements, la pratique régulière d’une activité physique et sportive entraine de nombreux effets psychologiques positifs comme la réappropriation du schéma corporel, la réconciliation avec son corps, la confiance retrouvée, la meilleure estime de soi, le mieux-être et la lutte contre l’isolement créé par la maladie (pratique en groupe).