Garder le lien
Garder le lien, pendant son arrêt, avec son environnement de travail, c’est faire en sorte de ne pas s’isoler. Pour ne pas affronter seul, ensuite, sa reprise.
Comment garder le lien ?
Il s’agit de rester en contact, pendant le temps de votre arrêt de travail, avec quelques personnes ressources dans lesquelles vous avez toute confiance. Cela ne consiste pas forcément à vous rendre sur votre lieu de travail. Si vous n’avez pas envie d’être vu pendant les traitements, qui est une période de fragilité, vous pouvez par exemple aller déjeuner à l’extérieur avec ces collègues. C’est à ces personnes de confiance que l’on peut dire la maladie, que l’on peut oser parler, en sachant que la confidence ne sera pas toujours gardée.
Pourquoi est-ce important ?
Parce que c’est sur ces personnes ressources que vous pourrez vous appuyer pour obtenir les informations concernant la vie de l’entreprise (les mouvements, les changements d’équipe) et du service dans lequel vous travaillez (nouveaux outils, logiciels, etc.).
Demander un temps de convalescence
Le soulagement d’en avoir fini se partage avec la peur et le sentiment d’être un peu lâché dans la nature, abandonné. D’autant que les médecins, par principe, n’utilisent pas le mot de «guérison».
De nombreux témoignages soulignent l’utilité de prendre une pause pour soi. Un temps de reconstruction, pour se reposer, faire le point, se retrouver. Du temps également pour une nouvelle priorité : prendre soin de soi.
Ce temps de convalescence est un atout supplémentaire pour réussir sa reprise professionnelle.
Ce temps, ce sera le plus souvent à vous de le demander. A qui ? A votre médecin cancérologue ou à votre médecin traitant qui prolongeront votre arrêt de travail.
Comment l’estimer ?
C’est à chacun de trouver le juste milieu entre d’un côté son désir de retravailler et de l’autre, sa fatigue et ses réelles capacités, afin d’estimer quel sera le bon moment.
Anticiper votre retour
Anticiper son retour, ce n’est pas prévoir exactement la date de sa reprise ! C’est avant tout avoir conscience qu’il va falloir s’y préparer. Car non, le retour au travail n’est pas la suite logique de la fin des traitements. Ce devrait être la suite naturelle du temps qu’il aura fallu à chacun pour se sentir prêt à retourner au travail.
Préparer son retour au travail, c’est aussi prendre le temps de se retrouver, de se reconstruire.
La reprise, pour qu’elle se passe bien, doit être préparée tôt. Ce qui implique qu’idéalement, vous puissiez estimer tôt la durée totale de votre arrêt maladie. Mais dans les faits, c’est rarement le cas : les arrêts maladie, souvent renouvelés les uns après les autres, empêchent de se projeter au-delà de l’arrêt en cours.
Par ailleurs, anticiper sa reprise ne signifie pas seulement programmer une date mais aussi évaluer quand vous vous sentirez prêt à retravailler. Comment le savoir ? En étant à l’écoute de vos envies, de vos besoins. Certains ont besoin d’un temps de convalescence avant d’affronter à nouveau la vie en entreprise. D’autres, au contraire, se sentiront mal loin d’une vie active qui cadre, structure et rythme les journées. Dans ce cas, c’est le bon moment pour retourner au travail.
Il existe aujourd’hui un dispositif légal destiné à faciliter ce retour professionnel :
la visite de pré-reprise avec le médecin du travail, qui a lieu au cours de l’arrêt de travail. Soulignons que le médecin du travail est tenu au secret professionnel.